Futhark - l'alphabet runique oublié de l'Europe du Nord

Futark est le plus ancien alphabet runique existant dans les tribus germaniques. Nous savons peu de choses sur ceux qui ont inventé les runes quand ils ont commencé à les utiliser. Sans ambiguïté, nous pouvons seulement dire qu'ils ont servi de base aux langues scandinave et germanique. À propos, l'un des mots "rune" est traduit par "secret".

On trouve des textes écrits en alphabet runique dans toute l'Europe. Dans ses différentes extrémités, partant des Balkans et se terminant par la mer Baltique et la mer du Nord, ainsi que par l'Irlande. La plupart d'entre eux concernent la période de 100 à 1700 de notre ère. Mais ce qui est le plus intéressant, c’est que les inscriptions faites avec l’alphabet runique ont été trouvées lors de fouilles archéologiques en Amérique du Nord. Cela confirme une fois de plus que les Vikings ont encore dépassé Columbus.

Les langues européennes modernes utilisent des lettres latines, mais les runes antérieures étaient utilisées pour cela. La plus ancienne des inscriptions runiques ouvertes remonte à 160 après JC et se trouve sur la crête en os de Vimose. Il se lit comme suit: Harja, qui se traduit par "nom" ou "épithète".

À ce jour, les archéologues ont découvert plus de 4 000 textes runiques, dont environ 2 500 en Suède. Beaucoup datent de la période des années 800 au millénaire et appartiennent à l'ère viking. Ils sont principalement fabriqués à partir de pièces de monnaie, de bijoux, de dalles de pierre et de produits métalliques.

Peigne corne 150-200 n e. A été trouvé sur l'île de Fionie, au Danemark.

Le premier alphabet runique, appelé futark, comprend les six premières lettres de son nom: f, u, th, a, r et k. Le dernier alphabet contenait 24 lettres (18 consonnes et 6 voyelles) et était un système d'écriture où chaque symbole désignait un son spécifique. Les runes peuvent être dessinées de droite à gauche et inversement, de haut en bas et de bas en haut.

Les premières runes ressemblaient à des lignes droites. Parfois, ils étaient placés seuls ou en combinaison de deux, trois personnages ou plus. Avec le développement de l'alphabet, les symboles sont devenus de plus en plus difficiles et à un certain stade ont commencé à ressembler aux lettres de l'alphabet latin.

Amulette avec inscription runique

Les experts pensent que l'orthographe du mot "futark" était utilisée dans l'ancienne magie norvégienne. Par exemple, une amulette fabriquée à partir d’une dent de l’ours brun, trouvée dans les îles Orcades dans les années 1930 et contenant le mot, était utilisée comme magie protectrice ou magie de la fertilité.

Futhark est très similaire à l'écriture méditerranéenne. Les historiens suggèrent que les Etrusques ont influencé sa formation. Les principes d'écriture des symboles runiques coïncident avec l'alphabet archaïque grec ou étrusque datant du troisième siècle avant notre ère.

Les runes sont difficiles à déchiffrer, même pour les experts. Souvent, les artefacts portant les traces de l'écriture runique sont dans un état où il est presque impossible de lire le texte pour des raisons naturelles. Les textes sont soit incomplets, soit fanés.

L'alphabet futark est la première version de l'écriture runique. De là provient l'histoire de l'écriture des peuples germaniques. Il est devenu la base de l'anglais, norvégien, danois, suédois islandais.

Comme les langues ont changé, le futark aussi. Il s'est adapté aux personnes et à la langue qui ont commencé à l'utiliser. Les Goths ont créé leur propre version du langage runique et l'ont utilisée jusqu'en l'an 500. Puis ils sont passés aux caractères grecs.

Les tribus germaniques ont utilisé cet alphabet jusqu'au milieu du 6ème siècle. Puis, pendant plusieurs siècles, la capacité de lire des runes a été perdue. Ce n'est qu'en 1865 que le Norvégien Sofus Bugge a trouvé les clés pour déchiffrer les messages inconnus du passé.

Les plus jeunes futarks, ou «runes normales», se sont développés à partir des premiers futarks et se sont stabilisés vers 800 après JC, début de l'ère viking. Au lieu de 24 personnages dans le «futaric» junior scandinave, il y en avait 16. Neuf personnages de l'ancien futaric ont été jetés, le plus jeune étant divisé en deux types: suédois et danois.

Devenu l'alphabet principal en Norvège, en Suède et au Danemark à l'époque viking, il n'a été remplacé par le latin qu'à partir de 1200 après JC. Cela était dû à la conversion de la plupart des pays scandinaves au christianisme. Pendant des siècles, le futark était utilisé par les peuples européens, mais en 1600, il ne devint intéressant que pour les scientifiques.

Entre 400 et 600 ap. Trois tribus germaniques, les Angles, les Saxons et les Utes, envahirent la Grande-Bretagne et amenèrent avec eux un futark d'Europe continentale. Ils l'ont changé, l'ont adapté pour eux-mêmes, ont inclus 33 caractères dans la langue, indiquant ainsi les sons caractéristiques des anglo-saxons.

Depuis que les runes existaient avant que l'Europe du Nord ne devienne chrétienne, elles ont été associées à un passé «païen» ou non chrétien. C’est ainsi que l’alphabet runique a acquis une connotation négative mystique.

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